Coupe du monde 2022 : Le virus du chameau sévit au Qatar !

Faut-il éviter d’approcher les chameaux au Qatar lors du mondial 2022 ? C’est en tous cas l’un
des conseils utiles pour les fans qui ont fait le déplacement. La raison, c’est
la circulation de ce que l’on appelle « virus du chameau ». Le syndrome
respiratoire du Moyen-Orient ou plus connu sous le nom de virus du chameau est
une infection qui pourrait affecter les fans du monde entier.

C’est quoi
le virus du chameau

Le virus du chameauest bien connu des soigneurs animaliers. C’est une maladie causée par un virus nommé coronavirus. Ce virus, également
connu sous le nom de syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS), fait partie
de la famille des coronavirus, qui comprend le COVID-19 et le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère). La maladie
affecte le système respiratoire, en particulier les tissus pulmonaires et les
voies respiratoires. En 2012, cette nouvelle forme du virus a été découverte en
Arabie saoudite avant de se propager dans des pays comme la France, la Corée du
Sud et le Qatar.

Les supporters qui se trouvent au Qatar pour assister à la
Coupe du monde 2022 ont été avertis de ne pas s’approcher des camélidés en raison de la forte
prévalence du virus du chameau en Arabie saoudite voisine.

35 pourcent de personnes infectées par ce virus en meurent selon l’OMS. Un
chiffre a relativisé car de nombreux cas ne sont pas détecter et donc pas
recensé. Par exemple le Qatar n’à signaler que deux mort lié à ce virus depuis
le début de l’année. L’OMS recommande donc de se laver les mains, d’éviter de
se toucher les yeux, le nez et la bouche après un contact avec l’animal. En
revanche elle ne préconise aucune restriction de voyage ou de test.

Quel est le
lien avec le Qatar et le mondial 2022 ?

Les chameaux sont les animaux vedettes du Qatar, où se
déroule la coupe du monde de football 2022. Cependant, on craint de plus en
plus que les chameaux et les dromadaires ne soient porteurs du virus du chameau. Ce dernier peut
représenter un danger pour l’homme. La maladie a déjà touché plusieurs pays,
dont le Qatar, qui a été désigné en 2010 comme pays organisateur de la Coupe du monde de football 2022.

Le Qatar a rapporté depuis 2012 qu’il y a eu au total 28
nouveaux cas humains de MERS-CoV, et 7 décès. Par ailleurs, le Centre européen
de lutte contre les maladies a noté que dans le monde entier, depuis avril 2012
et jusqu’au 10 novembre 2022, les autorités sanitaires ont signalé près de 2
603 cas de virus du chameau, dont 944 décès.

Il existe un risque que de nouveaux cas de MERS continuent
d’être signalés au Qatar. Sans doute en raison des touristes, des voyageurs,
des travailleurs migrants et des supporters de football qui se sont déplacé
pour soutenir leurs équipes. Ceux-ci sont susceptibles de contracter le virus
après avoir été exposés à un chameau infecté.

Comment se
manifeste l’infection par le virus du chameau ?

La présentation clinique de l’infection par le coronavirus
du syndrome respiratoire du Moyen-Orient est diversifiée.

La fièvre avec frissons, les troubles digestifs (en
particulier diarrhée, des douleurs abdominales, des vomissements) sont les
premiers symptômes, qui ne sont pas spécifiques. D’autres symptômes sont un
essoufflement et des perturbations respiratoires. Chez certains patients, on
observe une insuffisance rénale. Chez les patients atteints d’immunodépression,
cette maladie peut se présenter sous une forme clinique inhabituelle.

Il se développe préférentiellement dans la partie inférieure
des voies respiratoires, ce qui provoque de la toux et parfois des troubles
gastro-intestinaux. Ces symptômes non spécifiques retardent parfois le
diagnostic, en particulier dans un pays confronté pour la première fois à ce
type de virus.

La mortalité est plus élevée parmi les patients qui sont infectés
d’emblée (cas dits primaires) que parmi ceux qui sont infectés par eux à un
stade ultérieur. Ces causes secondaires sont principalement des patients plus
jeunes et des soignants sans maladies concomitantes.

Le délai de propagation est de 5 à 15 jours. En revanche,
dans les pays du Moyen-Orient où les gens sont le plus souvent en contact avec
les camélidés, certaines personnes
atteintes du virus ne manifestent pas de symptômes.

Une menace
de transmission pendant la Coupe du monde ?

La transmission occasionnelle à l’homme est possible et
évidente pendant cette Coupe du monde. La transmission interhumaine est
susceptible de se produire par contact étroit, via les sécrétions
respiratoires. Les supporters de la Coupe du monde sont passionnés et en éblouissement.
Il en résulte des accolades et bien plus encore. Ainsi, les personnes atteintes
de cette maladie peuvent la transmettre aux autres au cours des évènements.

Les fans de la Coupe
du monde de foot ont été avertis de ne pas s’approcher des chameaux à leur
arrivée au Qatar pour éviter de contracter le virus. Surtout avec la forte
promenade liée à l’assistance, il convient d’être prudent pour éviter toute
propagation et donc de suivre les recommandations de précaution.

Ces fans venus du monde entier sont également présents au
Qatar pour profiter de ses cultures. Elle implique la consommation sur place du
lait de chameau cru. Cela pourrait être un moyen de transmission au cours du mondial 2022.

Ce virus peut être considéré comme dangereux mais sa
transmission n’est pas si évidente, si bien qu’il n’y aurait pas lieu de se
soucier particulièrement.

Virus
dangereux avec un taux de contamination faible

Ce viruszoonotique se transmet de l’homme à l’animal. Selon l’OMS, bien que le mode
précis de transmission soit encore inconnu, les humains peuvent être infectés
en entrant en contact avec des chameaux malades, directement ou indirectement.
Cependant, la transmission interhumaine reste possible et a été remarquée dans
les centres médicaux de plusieurs pays.

À ce jour, il n’existe aucun remède connu, mais une série de
vaccinations sont apparemment en préparation. Selon l’OMS, on peut consommer
des produits dérivés du chameau s’ils ont été correctement cuits ou pasteurisés. Bien que le virus soit très
virulent, il ne peut se propager que par l’augmentation de la prostitution et
la prise probable de produits de chameau mal préparés. « Toute restriction
en ce qui concerne les voyages ou le commerce ou tout processus de dépistage à
l’entrée d’un pays » ne reçoit pas le soutien de l’OMS.

Y a-t-il un
quelconque traitement ?

Le virus du chameaupeut entraîner une défaillance multi viscérale, c’est-à-dire un
dysfonctionnement de multiples organes. Selon les cas, les réanimateurs peuvent
utiliser des méthodes sophistiquées pour pallier l’insuffisance respiratoire. Par
ailleurs, la prise en charge des patients porteurs du MERS souffrant d’une infection
respiratoire aiguë exige que le personnel soignant prenne, parallèlement aux
mesures d’hygiène standard, d’autres mesures visant à limiter les contacts :
port de protections pour les yeux contre les risques de projection de
gouttelettes…

Même s’il n’existe ni traitement ni vaccin contre le
syndrome respiratoire du Moyen-Orient, comme mentionner précédemment, l’OMS tient à rappeler à la population
l’importance de se laver les mains après tout contact avec les chameaux.

La Coupe du monde de football n’est a priori pas liée à la
santé des camélidés dans leur
environnement naturel… excepté lorsque la compétition se tient au Qatar, un
pays touché par ce virus qui peut se propager de l’animal à l’homme. Et que des
vagues de supporters/touristes y sont déjà.